Economie Terminale ES : Investissement, progrès technique et croissance
Très gros et troisième chapitre d'économie de terminale Es.
Encore une fois c'est la copie de notre cours reçu au lycée,
donc si il y a une remarque, un changement possible, vous pouvez
laisser un commentaire.
Ou encore poser des questions, avec plaisir je répondrai.
Si vous avez besoin d'aide sur un point de cours ou un sujet n'hésitez pas
Investissement, progrès technique et croissance
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Investissement, progrès technique et
croissance
I/ Le rôle de l'investissement dans la croissance
A/ La
diversité des formes d'investissement :
1-
Définition de l'investissement :
C'est l'achat de
biens de production durable c'est-à-dire utilisés pendant au moins un an pour
produire (capital fixe).
≠ placement :
achat de titre financier sans production (achat, obligation); c'est le fait
d'acheter des titres financiers pour gagner un revenu. Ex : achat de voitures =
acte de consommation; achat d'actions = placement.
Un investissement c'est
renoncer à consommer pour m'acheter un bien qui m'aidera à produire des
richesses sur le long terme. Cela dégage de la valeur.
Placement non financier : acheter quelque chose qui ne permet pas un usage
matériel, mais qui prend de la valeur (arts).
Investir pour un ménage c'est
l'achat d'une maison principale (pour habiter), c'est leur seul investissement
possible. Une maison secondaire est un placement. L'usage que l'on fait d'un
bien détermine sa forme.
Pour produire les entreprises ont un stock de capital
fixe. La comptabilité nationale s'intéresse à la variation de stock de capital
fixe sur un an. L'investissement est un flux monétaire qui permet d'acheter des
biens de production durable qui vont faire varier le stock de capital fixe de
l'entreprise.
La FBCF est l'indicateur de
la variation de stock du capital fixe.
Formation nette
de capital fixe = FBCF – amortissement
(renouvellement capital fixe obsolète). Les ménages représentent 25% de la FBCF
(achat maison). Les administration publiques représentent 16% et les entreprises 60%.
2- La
distinction entre investissement matériel (IM) et immatériel (II) :
L'investissement immatériel est l'achat de
services qui améliore la capacité de production a long terme. C'est un
investissement rentabilisé sur le long terme.
L'économiste Robert Solo
disait que le fait que les ordinateurs soient achetés par les entreprises
n'avait pas d'effets sur la production immédiate car il fallait former la main
d'oeuvre pour. Il y avait donc un délais d'adaptation.
Dans II on compte l'achat/ la création de logiciel,
de dépenses de prospections pétrolières (recherches), d'oeuvres artistiques ou
littéraires(droit d'auteur) et de formations.
Les dépenses de recherche et
développement devraient être compté dans II mais ne le sont pas.
II prend une part de plus en
plus importante dans l'investissement total. Ex : en 1996 l' II représentait
27% de l'investissement total, en 2002 il représente 35%. En France on investie
de plus en plus dans le domaine immatériel car car notre économie repose sur
l'innovation. On se spécialise dans les secteurs à haute VA ce qui nécessite
une technologie donc recherche et formation. De plus la pub est très importante
dans l' II : les dépenses de pub sont 10 fois plus élevés que les dépenses de
coût de production.
3- La
distinction selon les finalités de l'investissement productif :
Les entreprises ont trois
motivations quand elles investissent.
L'investissement de
capacité : achat de capital fixe
(nouveau matériel) pour augmenter la capacité de production; pour faire face à
une nouvelle demande, ce qui créer de l'emploi (effet positif).
L'investissement de
remplacement : acquisition de
nouveaux biens qui remplaceront le capital obsolète, usé. Cela s'appelle aussi
l'amortissement; il n'y a pas d'effet sur l'emploi.
L'investissement de
productivité : achat de biens qui
accroît l'efficacité du travail humain, donc la productivité. Cela permet de
produire plus vite. En contrepartie il y a substitution du capital au travail
ce qui a court terme baisse l'emploi. A long terme, création d'emploi
(créer/réparer machines) car ↓coût unitaire →↓Prix
/ ↑salaire →↑D →↑P →↑Emploi.
L'investissement de capacité est
majoritairement en période de forte croissance alors que celui de productivité
ou de remplacement vont dépendre de l'innovation et de la recherche. Mais
souvent dans les faits ils sont liés, les 3 à la fois.
↑D →↑durée d'utilisation d'équipement →↑heures supplémentaires. Mais ↑D durable → ↑I →↑Emploi
B/ Les
effets positifs de l'investissement dans la croissance
1 > A cour terme l'investissement stimule la
demande de biens et services.
Quand une entreprise investie, elle fait
augmenter la demande de biens de production durable (FBCF). Elle a un effet sur
la croissance (PIB).Principe mis en évidence par Keynes : L'effet
multiplicateur.
Variation I Variation
PIB Variation
C Variation E Pour :
1 vague: 100 m d'€ + 100 m d'€ + 80 m € +
20 m € Propension à consommer = 80%
2 vague: +
80 m € + 64 m € + 16 m € = consommation
3 vague: +
64 m € + 51,2 m € + 12,8 m € revenu
4 vague: +
51,2 m € + 41 m € + 10,2 m € Propension à épargner = 20%
... 0 millions d'euros
L'investissement a un effet
multiplicateur sur le PIB c'est-à-dire qu'un investissement de 1 engendre une
augmentation de PIB supérieur à 1 (plus que proportionnel). L'effet
multiplicateur va être d'autant plus fort que la propension à épargner sera
faible.
(k) Effet multiplicateur
= 1 ainsi Variation Investissement × k
multiplicateur = variation PIB
Propension à épargner
On peut définir l'effet
multiplicateur comme l'inverse de la propension à épargner.
Le Keynésien pense que la
consommation dépend du revenu total (régulier plus primes). Ce qui stimule la
consommation, dons la demande puis permet une hausse de l'investissement.
Le libéral lui, pense que
la consommation dépend du revenu régulier (la prime ne changera pas la
consommation) ce qui stimule l'épargne. Le principe keynésien légitimise
l'intervention de l'état. L'investissement sur le cour terme favorise la
consommation et l'épargne. Sur le long terme elle favorise la production.
> L'investissement stimule la demande par le biais des gains
de productivité.
L'indice des prix doit
prendre en compte « l'effet qualité ». l'investissement de
productivité permet la baisse du coût unitaire de production et engendre la
baisse des prix de vente.
Salaire nominal = salaire
courant qui est versé sur le compte en banque.
Salaire réel = c'est le
pouvoir d'achat du salaire qui prend en compte les prix.
Plus
de demande des biens d'équipement
Plus d'investissement Augmentation
de la demande globale
Augmentation
de la productivité
Augmentation des profits Augmentation des salaires nominaux
Diminution des prix
Plus d'exportations / moins d'importations Augmentation
de la consommation
2- A
long terme, l'investissement agit sur l'offre (entreprises).
On explique cette
productivité plus fort dans les secteurs utilisateurs par l'informatisation.
Ex : une caissière à une
productivité contrôlée (rapidité grâce au codes barres). On gère les stocks en
temps réel grâce à l'informatique. On utilise les NTIC (nouvelles technologies
en informatique et communication) qui modernisent et améliore le gain de
productivité.
CFAD : conception et
fabrication assisté par ordinateur >
automatisation de la production
> conception
Dans les banques la productivité
a augmenté très vite avec l'informatique. L'investissement dans les procédés de
fabrication permet une hausse de la rapidité de production et de la capacité de
production.
Ce type d'investissement
permet à l'offre de produire d'avantage. A long terme, l'investissement est
l'opération qui permet de diffuser l'innovation, ce qui entraîne donc une
augmentation de la capacité de production.
A long terme car : Il faut
un effort de formation pour que les gens maitrisent l'innovation. De plus il
faut souvent revoir l'organisation du travail pour cette nouvelle innovation et
enfin il y a un temps d'adaptation.
Ex : L'informatique avec
l'organisation du travail.
Taylorisme : division
technique du travail
verticale : séparation
entre les exécutants (ouvriers spécialisés) et les concepteurs (ingenieurs).
Horizontale : décomposition
d'une tâche complexe en une tâche simple et répétitif confié à un ouvrier
spécialisé.
Avec l'informatique, celui
qui exécute programme, surveille, répare. Ce qui entraîne de plus en plus de
tâches abstraites et compliquées à exécuter. Il a donc plus de responsabilité.
L'informatique a souvent enrichie le travail des ouvriers et leurs a donné une
certaine polyvalence. Cela a modifié le Taylorisme, ce qui a romput avec.
En contrepartie, il y a un
temps d'adaptation des ouvriers.
3- Les
spécificités de l'investissement public
L'investissement public ne
cherche pas la rentabilité à court terme. C'est une vision à long terme. Il ne
tire aucun bénéfices. C'est dans l'intérêt général que tout le monde ai accés à
l'instruction. Cela garantie une hausse du capital humain, ce qui engendre une
hausse de la productivité et donc de la croissance.
Sur l'aspect social il y a
une certaine égalité des droits et des chances.
Ex : Lois Ferry : 1880-82 :
école primaire gratuite obligatoire. Démocratisation petit à petit du système
avec une différence sociale très forte. 1960-70 : démocratisation de l'accès au
collège, lycée. 1975 : collège unique, école obligatoire jusqu'à 16 ans.
Conséquences : massification du collège (plus hétérogène). Problèmes
pédagogiques : dur de faire cours à des élèves différents économiquement,
ethniquement. Ils doivent se familiariser avec la culture scolaire.
Les effets de la
démocratisation : aujourd'hui, 70% des jeunes de 18 ans ont leur bac, le niveau
de qualification est en hausse.
L'investissement public a
une fonction sociale en garantissant à tous les mêmes droits. Et il y a des
effets externes plus pour les entreprises , car elles bénéficient de ce
investissements sans avoir à les payer directement.
Ex : la qualification de la
main d'oeuvre vient de l'investissement public et les entreprises bénéficient
de l'effort fait par l'état.
La recherche et
développement comporte trois grandes étapes :
Recherche fondamentale : recherche
scientifique pur; nouvelles idées, invention.
Recherche appliqué : c'est
le fait de concrétiser l'idée sous forme d'un objet ou procédé nouveau.
Développement : application
industrielle ou commerciale de l'invention, de la nouvelle idée.
Le CNRS découvre une
nouvelle molécule, recherche fondamentale; il emet un nouveau médicament,
recherche appliquée: il le commercialise, développement.
L'état joue un rôle
important dans la recherche fondamentale car il investie car celle-ci n'est pas
rentable.
Nos recherchent
représentent 2,17% du PIB avec 1,37 relevant des entreprises et 0,8 de l'état.
Il y a plus de dépense en recherche et développement pour les entreprises mais
la dépense publique a des effets importants à long terme et profite à tout le
monde car l'état investie dans le moins rentable.
II/ Les facteurs qui
déterminent la décision d'investir (des
entreprises)
A/ Il
faut pouvoir financer l'investissement
1-
L'autofinancement (ou financements externes)
le taux de marge est un
indicateur de la part des profits dans la VA : taux de marge = EBE × 100
VA
Importance de
l'investissement dans la croissance nationale : taux d'investissement = FBCF × 100
VA
Capacité
de financement si > 100 & besoin
de financement si < 100 : taux
d'autofinancement = EB ×
100 FBCF
L'autofinancement va se
faire grâce à l'épargne brut de l'entreprise. C'est l'EB qui va financer la
FBCF de l'entreprise.
Si elle s'autofinance, elle
n'a pas d'intérêts à rembourser ni de dettes. C'est un financement moins
coûteux que l'empreint bancaire. Le niveau d'épargne brut va dépendre de la
valeur ajoutée et de son partage entre les salaires et l'EBE. Ainsi l'EB va
dépendre du partage de la VA.
La VA se divise entre : salaires
nets + cotisations sociales × 100 et le taux de marge = EBE
× 100
valeur ajoutée
VA
Quand la croissance est
faible, la part de l'un augmente si l'autre diminue.
Si les salaires augmentes moins vite que la hausse de la VA, la
part des salaires dans la VA va baisser. Pour
que le taux de marge augmente, il faut que l'EBE augmente plus vite que la
hausse de la VA |
Pour qu'il y ai un
autofinancement important, il faut que l'excédent brut d'exploitation soit
favorable.
Ex : de 1978 à 83 il y a eu
une hausse de la part des salaires dans la VA et une baisse du taux de marge
car à cette époque l'évolution des salaires était indexés sur celle des prix :
époque de spirale inflationniste ↑ prix → ↑
salaires
de 83 à 90 le taux de marge a augmenté
et la part des salaires diminués avec la politique └─────┘
de rigueur en 1983. on
lutte contre l'inflation et le déficit extérieur.
Avec la politique de
relance, on a augmenté le pouvoir d'achat (avec les retraites...) pour
augmenter la demande donc la production et ainsi il y aurait hausse de la
croissance. Mais les entreprises n'ont pas pus produire suffisamment ce qui a
entraîné l'inflation. C'était une politique mené à contre courant (Angleterre,
Allemagne avec politique de rigueur).
En 83, la politique de
rigueur : désindexation des salaires par rapport aux prix pour casser
l'inflation ce qui entraîna une baisse du salaire réel (pouvoir d'achat), donc
une baisse de la part des salaires dans la VA et une hausse du taux de marge.
On pensait que si le taux de marge augmentait, le taux d'épargne aussi et donc
le taux d'autofinancement augmenterait ce qui permettrait une hausse de FBCF
(emploi, productivité) et donc une hausse du PIB. Elle a baissé l'inflation
mais il y a eu des effets négatifs sur l'emploi, la demande et la croissance.
désindexation →
↑prix → ↓baisse salaire réel → ↓part
des W dans VA & ↑taux de marge et on
pensait que : → ↑taux d'épargne → ↑taux d'autofinancement → ↑FBCF →
↑productivité, emploi donc ↑ PIB |
taux d'autofinancement = S
/ FBCF × 100 En 1995 les
entreprises étaient en besoin de financement (85%).
Si il est inférieur à 100 c'est un besoin de financement
externe. Si il
est supérieur à 100 c'est une capacité : placement du surplus d'épargne. |
Est-ce qu'on peut dire
qu'il y ai corrélation entre le taux d'autofinancement, d'épargne et
d'investissement?
De 1995 à 98: le taux
d'autofinancement est en hausse car l'épargne est en hausse.
De 1999 à 2001 : le taux
d'autofinancement est en chute car l'investissement est en hausse, donc
l'épargne en chute.
Partage de la VA → ↓salaires → ↓consommation → ↓FBCF (et inverse)
→ ↑EBE → ↑épargne → ↑FBCF
Comme qui il faut un
équilibre dans le partage de la VA autrement la FBCF n'est pas forcément
élevée.
2- Le financement
externe
a- Le
financement externe direct:
- L'émission d'actions sur
le marché financier primaire.
Sur le marché primaire,
on émet une action pour la
première fois pour se financer soi-même, et vendre ses actions à des gens qui ont de l'épargne. Une
entreprise qui veut se financer par actions doit avoir un profit donc un EBE
élevé pour attirer les actionnaires.
Aujourd'hui l'évolution financière est dangereuse car
la finance prend une importance croissante (les actionnaires deviennent de plus
en plus importants). C'est dangereux car à court terme les entreprises vont
augmenter leurs dividendes pour garantir leurs actions mais par conséquent elle
vont diminuer leurs investissements.
Ce sont les grosses
entreprises qui seront côtés en bourse.
Bourse : actions déjà émises - O
ac x > D ac x => baisse du cours
de l'action x
- O ac x < D ac x => hausse
du cours de l'action x
il est interdit le
« délit d'initié » : les entreprises doivent être transparentes
d'information. Si des actionnaires détiennent une information que les autres
n'auraient pas et qu'elles liquides leurs actions pour ne pas perdre de
l'argent ils pourraient être pénalisés lourdement. Car une information doit
être su de tous.
- L'émission d'obligations.
Une
obligation : titre qui représente une créance à long terme
c'est-à-dire Plus de 7 ans sur un agent économique et qui rapporte des
intérêts.
Celui qui émet des
obligations pour se financer est en général l'état, et plus rarement les
entreprises. Un créancier est une personne qui a prêté de l'argent a un
quelqu'un, un débiteur, qui celui-ci a envers le créancier une dette.
Les obligations se vendent
et s'achètent à la bourse. L'avantage c'est que l'on peut retrouver notre
liquidité (capital) à tout moment en la revendant. Le cours de l'obligation est
au grès de l'offre et de la demande à la bourse.
b- Le
financement externe indirect :
Il repose sur le crédit
bancaire. Les banques servent d'intermédiaire entre les entreprises à besoin de
financement et les entreprises à capacité de financement. L'entreprise qui a
besoin de capitaux va emprunter un capital financier, et le coût de l'emprunt
est le taux d'intérêt.
Le taux d'intérêt
représente un pourcentage du capital prêté. Le service que nous rend la banque
(prêt d'argent), elle nous le fait payer par le taux d'intérêt. Plus la banque
à confiance en vous (revenu stable), plus le taux d'intérêt est moins élevé et
le délai court. Plus on emprunte sur une durée courte, plus le taux d'intérêt
est faible car sur la longue durée le risque s'accroît (perte d'emploi,
maladie). De plus, sur le taux de d'intérêt s'ajoute une assurance spécifique obligé par la banque pour la sécurité
de l'emploi, etc. cela s'ajoute au montant à payer.
Le taux d'intérêt affiché
par les banques est le taux d'intérêt nominal.
Le taux d'intérêt réel = le
taux d'intérêt nominal – le taux d'inflation.
Ex : placement de 1000 € à
5% to : 1000 (inflation : 4%) t1 : 1000 × 1,05 = 1050
pouvoir d'achat : 2 TV à 500 € 2 TV à 520 €
Le placement a réellement
rapporté 10 €.
1 € de t1 a perdu 4% par
rapport à 1 € de to.
L'inflation est mauvaise
pour les rentiers. L'économie elle est favorable pour les rentiers car la BE
limite une inflation à 2% maximum par an. L'inflation est positive pour les
emprunteurs. Le taux d'intérêt réel détermine le coût de l'emprunt. Pour qu'une
entreprise emprunte il faut qu'elle :
est une forte solvabilité
qui est déterminée par l'EBE
ne soit pas trop endettées,
qu'elle ai la capacité de rembourser. Les entreprises qui sont de grandes
tailles offrent plus de garanties aux banques, de même pour l'accessibilité au
marché. Cela est plus facile pour les grosse entreprises par rapport aux
petites. Le financement de l'investissement va dépendre de l'EBE réalisé, donc
de la rentabilité de l'entreprise croissante.
↑ des rentabilités de l'entreprise
(EBE) → autofinancement plus facile
→ accès aux financements externes.
Si l'on suit ce point de vue, il faut
mener une politique de l'EBE en faveur du taux de marge.
H. Schmidt (chancelier Allemand de 1970) : « les profits d'aujourd'hui
sont les investissements de demain, la compétitivité et les emplois d'après
demain ». c'est l'idée que si les entreprises sont rentables, elles
pourront financer leurs investissements, qui entraîneront l'innovation, le
progrès technique et la productivité.
Si nos entreprises sont plus
compétitives, elles gagnent d'avantages de part de marché de l'Allemagne.
↑EBE →↑Investissement →↑Compétitivité →↑exportation / part du marché →↑ PIB et emploi les entreprises du pays par
rapport au reste du monde). Cette politique justifie la politique de rigueur :
désinflation compétitive :
Rigueur salariale →↓coûts production
→désinflation →↑compétitivité prix →↑
→↑EBE
→↑ FBCF → ↑PIB, ↑Emploi, ↑compétitivité structurelle.
En France ce fut efficace au niveau de
la désinflation (de 12 à 2%) et de l'exportation. Mais cela a échoué au niveau
de la croissance (2% pour 5% au 30G) et au niveau de l'emploi avec un chômage
croissant. Cette politique a oublié la demande. Elle fut faible donc les
entreprises on épargnés plutôt que d'investir. Cette politique a freiné la
demande donc l'investissement.
B/ Il faut une volonté
d'investir
La
rentabilité de l'investissement
Trois facteurs : L'existence d'une demande
La
volonté de diminuer le coût de production
1- Il faut que l'investissement
soit rentable
La
rentabilité de l'investissement, c'est la capacité d'un investissement à
rapporter dans le futur des profits.
Keynes appelle cette rentabilité l'efficacité
marginale du capital.
Le taux de rentabilité d'un
investissement c'est = EBE × 100
capital
investie
Taux de
profitabilité = taux de rentabilité – Taux d'intérêt réel Si
le taux de rentabilité est supérieur au taux d'intérêt réel alors
l'investissement est rentable. Si le taux de rentabilité est inférieur au taux
d'intérêt réel alors l'investissement est non rentable, le placement est
favorable. O * Avoir recours au crédit
bancaire. La baisse du taux d'intérêt réel a un impact positif sur le coût du
crédit bancaire qui diminuerai.
↓taux
d'intérêt réel →↓coût crédit bancaire →↓coût du financement de l'investissement
→↑FBCF
Mais ce sont des prévisions par nature
incertaine 'imprévues, impossibles). L'inflation peut jouer sur le pouvoir
d'achat, le climat d'optimisme. Keynes insiste sur puisque la demande est
anticipée, elle est incertaine; ainsi le pessimisme ou l'optimisme des
entrepreneurs peut jouer sur la décision de l'investissement.
* Épargne brut insuffisante. La baisse
du taux d'intérêt réel engendre une baisse du rendement du placement ce qui
augmente la FBCF. La baisse du taux d'intérêt rend le placement moins
intéressant (achat de titres financiers).
Il y a une corrélation négative entre
le taux d'intérêts et la FBCF.
1983 : le taux d'intérêts était de 15%.
en 87 : de 9%.
Le
taux de variation annuel de la FBCF était de -1%, en 87 : +7%.
Ainsi quand le taux d'intérêts baisse,
le taux de variation de FBCF augmente. De 93 à 94 il y eu une forte récession
(baisse de production), avec un climat négatif et une faible demande qui
entraîna du chômage.
La baisse du taux d'intérêts est un
facteur important de l'investissement mais qui n'est pas suffisant. Il faut par
ailleurs une demande qui pousse les entreprises à investir.
2- L'existence d'une forte
demande anticipée
Keynes
a insisté sur cet événement. Né dans la bourgeoisie intellectuelle, ses parents
côtoyaient de grands penseurs. Il est tombé dans la culture tout petit, et a
fait ses études dans les écoles les plus prestigieuses. Il va devenir
économiste, lui même formé par des néo-classiques (libéraux) auxquels il va
s'opposer à la suite : Pigou, Marshall.
Libéral : raisonnement
micro-économique, ce qui est vrai pour un individu l'est vrai pour tous.
Cela s'oppose à la vision de Keynes :
raisonnement macro-économique. Ce qui est vrai pour un individu n'est pas vrai
pour tout les individus vivant en collectivité. Pour lutter contre le chômage,
il vaut mieux augmenter les salaires que les baisser. L'anti-conformiste social
est aussi sur le plan intellectuel.
Demande anticipée : de biens de
consommation → Incitation → FBCF
de biens de production → à investir
Il y a d'abord un lien entre les
capacités de production et l'investissement.
(UCP) Taux d'utilisation des capacités
de production = production réalisé ×
100
production potentiellement réalisable
En 1985 elle était à 82% de ses
capacités, car la demande n'était pas suffisante.
La hausse de la demande entraîne un taux
d'UCP à 100% ce qui engendre une hausse de l'investissement de capacités.
Quand le taux d'utilisation augmente,
la croissance s'accélère car il y a une hausse des investissements. Quand la
demande se freine, le taux d'investissement est de 0%.
Le
principe de l'accélérateur par Clark : une hausse de la demande entraîne une
hausse de l'investissement.
Mais il y a une sensibilité de
l'investissement sur la demande. L'idée c'est que les variations de
l'investissement sont plus fortes que celles de la demande. L'investissement
est extrêmement sensible aux variations de la demande. Un simple ralentissement
de la croissance de la demande suffit à faire considérablement diminuer l'investissement.
Toute hausse de la demande a un effet
multiplicateur sur l'investissement.
Coefficient de capital = Capital Ex : 309 = 3 => Pour répondre à une demande de 103 €, il faut
que l'entreprise
Demande 103 ait un capital de 309 €.
C'est une justification des politiques
Keynesiennes (soutenir l'investissement).
BCE : elle a une politique monétaire de
relance : elle baisse le taux d'intérêt directeur pour la banque central. Pour
les banques commerciales elle baisse le coût de refinancement.
Le refinancement pour une banque commerciale
c'est d'emprunter de la monnaie centrale soit à d'autres banques commerciales
soit à la banque centrale. C'est une obligation pour créer de la monnaie.
↓coût de refinancement →
↓taux d'intérêt du crédit bancaire ┐
↑volume du crédit → ↑ Demande → ↑ Incitation à Investir
↑FBCF → ↑ Consommation ┘
Selon Keynes, pour une
hausse de l'investissement il faut aussi une politique budgétaire de relance :
Elle consiste à augmenter
le déficit budgétaire (au niveau de l'état => BCE) ce qui entraîne une
hausse du revenu national, par suite une hausse de la demande et donc par
conséquent une hausse de l'investissement (hausse de l'incitation à investir).
Comme elle est très sensible à la conjoncture économique, il faut l'encourager
et il faut que l'état interviennent pour pousser à investir.
3- La
recherche d'une baisse du coût de production
Pour produire il faut du travail est du capital pour
une entreprise. Ainsi le travail est le capital technique sont une combinaison
productive.
L'augmentation du coût du
travail (le salaire net plus les cotisations sociales) entraîne une
substitution du capital au travail, donc on remplace le travail par le capital.
C'est l'investissement.
La hausse du taux d'intérêt
réel engendre une hausse du coût du capital par rapport au prix du travail ce
qui entraîne une substitution du travail au capital. Il y a donc plus de
travail et moins de capital, ce qui entraîne une baisse de l'investissement.
III/ L'investissement
permet la mise en oeuvre du progrès technique
A/
Définition du progrès technique
C'est l'ensemble des
innovations qui entraîne un changement des méthodes de production, où de
niveaux produits.
L'innovation est
l'application industrielle ou commerciale d'une invention. Ex : invention, la
puce électronique; l'innovation, la carte bancaire.
Il y a plusieurs types
d'innovation :
Innovation de produit :
commercialisation d'un nouveau produit.
Innovation de procédé de
production (CFAO, robotisation) ou de commercialisation (marketing, pub sur
internet ou au téléphone, vente sur internet ou par correspondance).
Innovation dans
l'organisation du travail : taylorisme, Fordisme,
Schumpeter parle
d'innovation radicale, qui serait à l'origine d'une croissance économique. Ex :
machine à vapeur (1ère révolution industrielle). Mais il y a par suite
innovations mineures (ou incrémentale) : elles améliore le produit.
Du point de vue des effets
économiques :
innovations majeures,
radicales ce qui entraîne une période de nouvelle de croissance économique.
Innovations mineures, qui
sont de simples innovations de produits déjà existant (au XIXè automobile,
airbag...).
Ex : 1ère révolution
industrielle (1760-1860), innovation radicale : chemin de fer, machine à
vapeur.
2 ème révolution (1870-1960) :
électricité, automobile, réfrigérateur, téléphone...
B/
L'origine du progrès technique
1- Le
rôle de l'entreprise
Joseph Aloïs Schumpeter (1883-1950) autrichien. Il a
montré le lien entre l'entrepreneur et l'innovation dans la croissance et les
cycles économique. Pour lui c'est l'entrepreneur qui innove.
Dans l'entreprise, la
compétitivité repose sur la productivité, qui celle-ci est plus facile dans
l'industrie.
Plus l'entreprise est
grande plus elle est innovante dut à ses moyens financiers importants qui
permettent de financer la recherche et développement. On innove plus dans
l'entreprise que dans les autres domaines.
Les débouchées des grosses
entreprises sont plus vastes et permettent de rentabiliser les coûts de la
recherche en faisant des économies d'échelle.
La pression de la
concurrence internationale engendre des innovations . Il se développe une
différenciation du produit par rapport aux concurrents. Les innovations de
produits sont plus présentes dans les biens que dans les services.
L'innovation de produit
permet d'avoir le monopole sur un marché donc celui qui est en situation de
monopole peut augmenter les prix et donc augmenter son profit. Cela s'appelle
du surprofit : profit plus élevé que celui obtenue en situation de concurrence).
En situation de monopole, les prix sont plus élevés qu'en situation de monopole
c'est pourquoi il y a surprofit. Cela s'appelle les rentes du monopole.
Innovation de procédé
→↑productivité →↑compétitivité-prix →↑part de marché → monopole →↑ EBE →↑ Investissement
→ innovation
2- Le
rôle de l'état
innovation : processus indispensable mais rapide.
Il y a des risques élevés
dans les innovations car on ne sait pas cela va être rentable. L'innovation
engendre des externalités positives (sans financement car il y a de nouvelles
idées). L'état pousse les innovateurs en mettant en place des brevets sur
l'innovation. Risques pouvant décourager innovation : copiage, rentes
incertaines.
Formes d'intervention de
l'état :
Brevet / innovation : droit de propriété
temporaire (sur 20 ans). Chaque année on doit verser des indemnités pour
protéger le brevet. Limite : c'est à nous de porter plainte pour se défendre
des copies et obtenir réparation. C'est long et coûteux, ainsi en attendant il
y a une perte d'argent.
L'état subventionne la recherche privée. Le
but est de diminuer le coût de l'innovation pour les entreprises privées.
L'état finance la recherche fondamentale,
celle qui est la moins rentable car elle donne des résultats à très long terme.
Il finance la recherche publique dans les
entreprises qu'il contrôle. Ex : EDF par le nucléaire, SNCF par le TGV.
L'état forme la main d'oeuvre, le capital
humain qui par la suite sera capable d'innover. L'effet de l'intervention de
l'état et d'alléger les dépenses des entreprises.
C/ Le
progrès technique, un facteur essentiel de naissance économique.
Le progrès technique est à
l'origine du cycle économique et qui contient deux phases : la croissance et la
dépression.
Les cycles longs de
Kondratiev : il y aurait 5 « grappes » d'innovation partant
d'innovation majeurs.
Pour Schumpeter, ceux sont
les « grappes » d'innovation qui sont à l'origine de la croissance.
Un « grappe » est
composée d'une innovation radicale qui inspire des innovations mineures.
Ex : l'ordinateur a inspiré
des innovations moins importantes, comme internet, CFAO (robotisation), CDRom,
mp3.
→↑FBCF
Innovation de produit
→↑Demande de biens de consommation →↑Production →↑Emploi →↑Revenu disponible
└─────────────┘
↑Emploi ← ↑Production ← ↑Consommation ←
↑pouvoir d'achat ←┐
Innov. de procédé →gain de
productivité →↓coût de production unitaire →↑Salaires & ↓prix →↑ EBE →↑FBCF
développement
nouvelles activités ← ↓temps de travail ←┘
lorsque la demande est très
sensible à la variation du prix, elle est élastique.
L'innovation de procédé
→substitution du capital au travail →↑chômage →↓demande →↓croissance économique
« Destruction
créatrice » : L'innovation, phase A (croissance) du cycle, entraîne de
nouvelles activités qui vont concurrencer les anciennes et entraînent leur
déclin. D'où faillite de certaines entreprises et chômage.
Dans le domaine innovateur,
l'imitation engendre une hausse de la concurrence ce qui entraîne une hausse
des faillites. Ainsi on va basculer dans la phase B (dépression) du cycle,
baisse les prix (de l'emploie), et enfin il y a une nouvelle grappe.